Écrit en février 2019
Qu’il est doux ce temps !
Le soleil brille,
la douceur s’installe.
Les bourgeons sortent
et libèrent leurs pétales.
Les écharpes tombent,
les terrasses se remplissent,
et sur les gazons,
les amants sont complices.
Quoi de plus classique,
en cette journée de printemps ?
Ha qu’il est banal,
que de parler du temps !
Oui mais voilà l’effrois.
Nous sommes fin février
et il devrait faire froid.
La météo se dérègle,
notre planète se meurt.
Et au lieu de crier,
elle nous le montre en douceur.
La tiédeur du printemps,
est son cri d’agoni.
On trouve ça plaisant,
voyez là l’ironie.
On devrait paniquer,
on devrait s’alarmer,
mais sur les quais,
on va plutôt s’installer.
Inviter des amis,
rire et parler.
Se poser, se détendre
et lentement oublier.
Oublier la folie,
de notre monde qui péri.
Apprécier le silence,
au lieu d'écouter son cri.
Profiter du soleil
en savourer l’instant.
Et feindre d'ignorer,
qu'il reste peu de temps.
Le sourire aux lèvres,
voilà qu'on oublie,
qu'il n'y a pas que la terre
qui est proche de l’agonie.
Julie - Mine de Rien