Jour 6

22 mars 2020

Pause

Qui n'a pas rêvé un jour de mettre le temps sur pause.

Stopper cette course folle du quotidien : nounou, boulot, loisirs, sortie, copains, maison, ménage, repas…

Combien de fois disons-nous « je n'ai pas le temps » ou « quand j'aurai le temps…» ?

Et un jour : voilà que ça arrive.

Notre vie, celle des autres, celle de la France (celle du monde ?), se stoppe nette.

« COVID-19 », « pandémie », « détresse respiratoire », « létalité », autant de « nouveaux » mots qui viennent tout basculer.

Concerts, événements, réunions sportives comme familiales, simples apéros, mais aussi déménagements, vacances, musée… Tout s'arrête, se fige et se reporte.

Le virus n'est pas très dangereux, 98 % des personnes infectées en sont soignées.

Mais il est contagieux, très contagieux et peut engendrer des détresses respiratoires, nécessitant une hospitalisation.

Pour stopper (ou du moins ralentir) la propagation du virus, on stoppe le pays…

Pour éviter que le virus circule, on demande aux gens de ne plus bouger.

Et c'est un pays entier qui se retrouve confiné.

Nous ne sommes ni les premiers, ni les derniers…

Et on ne sait pas combien de temps cela va durer…

Les Chinois, les premiers touchés, sont restés 60 jours cloisonnés et ils commencent enfin à en venir à bout.

Le pays tout doucement, se relance.

Ici, on parle de 15 jours minimum de confinement, mais tout le monde sait que cela sera plus.

Certains hôpitaux sont déjà saturés, le nombre de décès ne fait qu'augmenter, et on nous le répète : la vague n'est pas encore arrivée.

Alors ce temps qui nous est accordé, entre stress et inquiétude sur ce qu'il va vraiment se passer, ce temps, c'est dur d'en profiter.

Mais on ravale sa panique car ce n'est pas elle qui nous fera avancer.

Et on apprend à vivre au jour le jour.

On trouvera toujours quelques choses à faire, on en a justement tellement mis de côté…