Jour 10
- Julie June
- 29 mars 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars 2022
26 mars 2020
Note du jour :
90 % des vols stoppés dans le monde,
7% des trains en circulation en France,
1/3 de la population mondiale confinée,
Nous sommes « en guerre contre le virus »,
On parle de « première ligne » pour ceux qui travaillent dans les hôpitaux ou les grandes surfaces,
Les médecins vont « au front » dans les hôpitaux,
Les agriculteurs sont privés de main-d'œuvre. Avec le confinement, il manque 200 000 personnes pour les récoltes à venir. Le ministre de l'agriculture appelle à « rejoindre la grande armée de l'agriculture française ».
Tout le monde ne valide pas ce terme de « guerre » alors que nous vivons confortablement chez nous, les frigos pleins et les télés branchées.
Mais dans les hôpitaux au bord de la rupture, faisant le tri parmi les patients pour savoir qui est prioritaire pour les soins, qui a le plus de chances de survie et qui devra, par conséquent, mourir, je pense qu'ils se sentent en guerre. En tout cas ils combattent avec acharnement ce virus, sans avoir ne serait-ce que cinq minutes pour eux.
Alors, certes, bien évidement, ce n'est pas une guerre faite de violence et de sang, de haine et de bombardements.
Mais cela s'apparente à une "guerre" par la violence avec laquelle notre quotidien a été chamboulé. La réorganisation soudaine de nos vies, le déplacement de nos repères, le changement de nos habitudes.
Cela s'apparente à une "guerre" par la violence sociale et économique que cela risque d'engendrer après.
Cet « après » que l'on espère retrouver.
Cet « après » qui sera sûrement tout autant chamboulé.
Cet « après » qui fatalement et inévitablement, ne sera pas « comme avant ».
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